Température de confort : pourquoi on va tous s’y intéresser cet été (et les suivants…)

Résumé pour les décideurs
Le réchauffement climatique est désormais une réalité mesurable et ressentie, avec des températures qui augmentent de façon alarmante. Depuis les années 1980, chaque décennie est plus chaude que la précédente, culminant avec une température moyenne record de 14,4 °C en France en 2023. Cette situation a entraîné un nombre croissant d'épisodes de canicule, avec des prévisions inquiétantes pour les années à venir. La réglementation RE2020 pour les nouvelles constructions prend en compte ces changements en introduisant l'indicateur DH (Degrés-Heures d’inconfort), qui évalue le confort thermique intérieur des bâtiments.
Pour garantir un confort d'été sans surconsommation d'énergie, des solutions passives, telles que les protections solaires (volets, stores, brise-soleil), sont essentielles. Ces dispositifs sont non seulement efficaces pour réduire les DH, mais contribuent également à diminuer la dépendance à la climatisation. L'importance de ces solutions durables sera explorée dans un prochain épisode du podcast L’Influent, mettant en avant des enjeux de construction durable et les innovations pour les bâtiments de demain.
Foire aux questions pour décideurs
Quel est l'indicateur DH et pourquoi est-il important ?
L'indicateur DH (Degrés-Heures d’inconfort) évalue le nombre d'heures où la température intérieure dépasse le seuil de confort, crucial pour respecter les normes de confort thermique.
Comment agissent les protections solaires sur le confort d'été ?
Les protections solaires réduisent les DH, améliorent le confort intérieur et diminuent la nécessité d'utiliser la climatisation.
Quelles sont les prévisions climatiques pour les prochaines décennies ?
D'ici 2050, des vagues de chaleur pourraient être fréquentes de fin mai à début octobre, augmentant les défis liés au confort thermique.
On nous parle sans cesse de changement climatique. Pourtant, dans notre quotidien, on ne ressent pas toujours cette « urgence »… Il fait chaud, oui, mais pas plus qu’avant, non ? Et puis, il y a la clim’…
Les protections solaires : des solutions passives pour un confort d'été durable
Pourtant, les chiffres sont là, nets et sans appel. Le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse, c’est un phénomène mesuré, documenté, vécu. Et si on ne le perçoit pas toujours directement, c’est sans doute parce que notre environnement, nos bâtiments, nos équipements amortissent encore le choc. Mais pour combien de temps ?
Parlons d’un sujet très concret, qui va devenir de plus en plus central dans nos vies : la température de confort, en particulier dans nos logements, nos écoles, nos bureaux.
Le changement climatique, version chiffres
Avant de parler de confort, un petit détour par les données :
- Depuis les années 1980, chaque décennie est plus chaude que la précédente.
- La décennie 2014-2023 a vu une augmentation de 1,19 °C par rapport à l’ère préindustrielle.
- 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, avec une température moyenne de 14,4 °C, soit +2,6 °C par rapport à la normale historique.
- Le mois de septembre 2023 a été le plus chaud jamais connu dans l’Hexagone.
Et côté canicules ?
- 46 vagues de chaleur depuis 1947.
- Mais surtout : 7 fois plus d’épisodes depuis 1988 que dans les 35 années précédentes !
- 12 jours de canicule par an en moyenne entre 2013 et 2022… contre seulement 3 jours dans les années 1980.
Et ce n’est que le début : dès 2050, on pourrait connaître des vagues de chaleur de fin mai à début octobre.
Crédit photo : Aaaarianne / Envato Elements
Et dans nos bâtiments, ça donne quoi ?
Face à cette réalité, la réglementation environnementale RE2020, qui s’applique aux constructions neuves, a introduit un indicateur essentiel : le DH, pour Degrés-Heures d’inconfort.
C’est un peu barbare comme nom, mais son principe est simple :
Il s’agit de compter le nombre d’heures dans l’année où la température intérieure d’un logement dépasse le seuil de confort :
- 28 °C la journée,
- 26 °C la nuit.
Par exemple, s’il fait 30 °C dans votre chambre pendant 2 heures dans la journée, cela représente 4 DH.
Trop chaud = non conforme
L’indicateur DH a une valeur réglementaire :
- En dessous de 350 DH/an, le bâtiment est considéré confortable.
- Au-dessus de 1 250 DH/an, il est jugé inconfortable et non conforme.
- Entre les deux, il est tolérable, mais l’étude thermique doit intégrer l’impact potentiel d’une climatisation future.
Et attention : tout cela se calcule sans climatisation, pour encourager les solutions dites passives.
Crédit photo : Wavebreakmedia / Envato Elements
Confort d’été : penser passif, penser durable
Alors, quelles sont ces fameuses solutions passives qui permettent de maintenir une température agréable sans surconsommer d’énergie ?
Un élément clé : les protections solaires.
Volets, stores, brise-soleil orientables… Ces équipements :
- réduisent fortement les DH, donc améliorent le confort,
- s’intègrent facilement dans tous les projets, sans impacter lourdement les coûts,
- et surtout, limitent le recours à la climatisation, donc à des consommations d’énergie supplémentaires.
Bonus : leurs performances sont encore meilleures lorsqu’ils sont automatisés (gestion via capteurs ou domotique), car ils s’adaptent aux conditions météo en temps réel.


Et maintenant ?
Parce que cette notion de confort d’été devient incontournable, L’Influent Podcast consacrera très prochainement un épisode mettant en lumière le rôle clé des protections solaires. On y parlera de solutions concrètes, d’enjeux de construction durable, et on donnera la parole à celles et ceux qui pensent déjà aux bâtiments de demain.
Sources :
www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr
www.adaptation-changement-climatique.gouv.fr
www.ffbatiment.fr
www.construction21.org