Construction d’un foyer de cheminée avec du mortier réfractaire : que faut-il savoir ?

Par Eredit - Groupe ERRA  Publié le 27 nov 2025
Construction d’un foyer de cheminée

Résumé pour les décideurs

Résumé pour décideurs

Le mortier réfractaire, à base de ciments alumineux et de chamotte, permet une cohésion durable des briques réfractaires supportant des températures supérieures à 1 200 °C. Il est essentiel d’utiliser des briques de classe 1 300 °C posées sur une dalle de béton armé d’au moins 15 cm, avec des joints de 3 à 5 mm et un montage en quinconce pour renforcer la stabilité du foyer.

Le séchage doit s’effectuer sur trois semaines, suivi de chauffes progressives pour éviter fissures ou dégradations. Les finitions peuvent inclure enduit à la chaux, pierre naturelle ou briques apparentes, en respectant une élévation minimale de 30 cm pour le manteau de cheminée afin d’assurer la sécurité thermique.


Foire aux questions pour décideurs

Quelles sont les caractéristiques essentielles du mortier réfractaire pour un foyer ?

Le mortier réfractaire se compose de ciments alumineux et de charges réfractaires comme la chamotte, assurant une résistance à des températures supérieures à 1 200°C et une cohésion optimale entre les briques réfractaires.

Quelles briques et fondations sont recommandées pour la construction d’un foyer ?

Il est conseillé d’utiliser des briques réfractaires de classe 1 300°C à faible porosité et forte densité, posées sur une dalle de béton armé d’au moins 15 cm d’épaisseur dépassant le foyer de 20 cm de chaque côté.

Quelles sont les étapes clés du séchage après la construction du foyer ?

Le séchage doit durer au moins trois semaines à température ambiante, suivi de feux doux progressifs pour atteindre la température d’usage, afin d’éviter fissures et dégradations.


Glossaire thématique pour décideurs

Mortier réfractaire

Matériau de liaison conçu pour résister à des températures élevées, composé principalement de ciments alumineux et de charges réfractaires comme la chamotte.

Brique réfractaire

Brique à forte densité et faible porosité, capable de supporter la chaleur intense et utilisée pour former l’ossature des foyers.

Chamotte

Argile cuite puis broyée, apportant une structure granulaire stable et une résistance aux chocs thermiques dans les matériaux réfractaires.


Ériger un foyer de cheminée est un projet ambitieux qui mêle savoir-faire traditionnel et techniques modernes. Le mortier réfractaire en est la pièce maîtresse. Conçu pour supporter les températures extrêmes générées par la combustion du bois, il garantit la stabilité de l’ouvrage dans la durée.

Contrairement à un mortier classique, celui-ci préserve ses propriétés mécaniques même lorsqu’il est exposé de façon prolongée à la chaleur. Ce guide vous accompagne pas à pas pour réussir la construction d’un foyer fiable, durable et efficace.

Les matériaux et la préparation du chantier

Le mortier réfractaire se distingue des mortiers traditionnels par une composition pensée pour résister à la chaleur. Il repose sur des ciments alumineux très concentrés en alumine associés à des charges réfractaires, comme la chamotte. Cette argile cuite broyée apporte une structure granulaire stable et capable d’amortir les chocs thermiques.

Grâce à cette formulation, le mortier réfractaire supporte sans se dégrader des températures qui dépassent régulièrement les 1 200 °C pour les qualités professionnelles. Il assure en plus une parfaite cohésion entre les briques réfractaires. Celles-ci forment l’ossature du foyer.

Elles doivent présenter une forte densité, une porosité réduite et une excellente résistance mécanique. Il est conseillé d’opter pour des briques de classe 1 300 °C, facilement reconnaissables à leur teinte jaune paille. Les fondations doivent quant à elles reposer sur une dalle de béton armé d’au moins 15 cm d’épaisseur, qui dépasse l’emprise du foyer d’une vingtaine de centimètres de chaque côté.

La construction du foyer et l’assemblage des éléments

L’élévation des parois requiert de la précision et du soin afin de garantir la solidité de la structure. Avant de commencer, assurez-vous de disposer de tous les matériaux maçonnerie nécessaires. La première étape consiste à préparer le mortier réfractaire en suivant exactement les indications du fabricant et en veillant à obtenir une consistance lisse et épaisse.

Les joints doivent mesurer entre 3 et 5 mm afin de garantir une bonne tenue sans excès de matière. Disposez ensuite les briques en quinconce, en décalant chaque rang d’une demi-brique pour renforcer la stabilité. La sole, la surface où reposent les bûches, doit être réalisée avec les briques réfractaires les plus denses, posées sur un lit de sable réfractaire d’environ 5 cm.

Pour ce qui est du contrecœur, il doit être construit en double épaisseur de briques. Une légère inclinaison de 15° vers l’avant améliore la restitution de chaleur. Pour l’ouverture, un linteau en fonte convient jusqu’à 80 cm de largeur. Au-delà, privilégiez un arc clavé.

Le séchage et les finitions

Le séchage du mortier réfractaire est une étape déterminante. Il doit se faire lentement afin d’éviter toute fissure ou dégradation précoce. Laissez sécher la structure au minimum trois semaines à température ambiante. Une légère ventilation favorisera l’évacuation de l’humidité.

Vient ensuite le séchage thermique. Cette étape consiste à effectuer des feux doux qui montent progressivement en température sur plusieurs jours. Le premier feu doit être réalisé uniquement avec du petit bois très sec pendant une heure maximum pour atteindre environ 100 °C.

La température est ensuite augmentée étape par étape jusqu’à atteindre des conditions d’utilisation normales après une dizaine de chauffes progressives. La phase de la finition est celle qui transforme le foyer en véritable élément architectural. Vous pouvez opter pour :

  • un enduit à la chaux en couches successives ;
  • un parement en pierre naturelle posé avec un mortier-colle adapté ;
  • une finition en briques apparentes.

Veillez toutefois à ce que le manteau de cheminée soit placé au moins à 30 cm au-dessus de l’ouverture afin d’éviter tout risque d’échauffement. Chaque étape décrite dans ce guide contribue à la réussite globale de l’ouvrage, depuis les solides fondations jusqu’aux finitions soignées, en passant par la sélection rigoureuse des matériaux et le respect des techniques de mise en œuvre.








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